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L’arthrose chez le chat

L’arthrose est une maladie complexe de l’articulation qui touche en particulier le cartilage. Elle entraîne progressivement des remaniements articulaires ainsi que des lésions tissulaires douloureuses. Il s’agit d’un processus dégénératif, irréversible et fréquent chez l’homme et les animaux de compagnie. L’arthrose du chat est aujourd’hui sous-évaluée car dans cette espèce les symptômes sont moins visibles, avec des signes de douleurs plus subtils à détecter.

Statistiques et facteurs de prédisposition à l’arthrose

Une étude réalisée en 2005 montre que 34% des chats présentent de l’arthrose. De plus, il a été montré que 90% des chats de plus de 12 ans ont de l’arthrose.

Malgré́ tout, la population féline n’est pas touchée de manière uniforme par cette maladie. En effet, les chats âgés ou en surpoids sont plus susceptibles de développer et d’exprimer de l’arthrose. Par exemple, les chats en surpoids ont trois fois plus de risques de manifester une boiterie liée à de l’arthrose.

Par ailleurs, de nombreuses pathologies articulaires peuvent provoquer de l’arthrose, comme la dysplasie de la hanche par exemple. Certaines races y sont plus exposées comme le Maine Coon, l’Abyssin, le Rex Devon et le Persan.

Symptômes

Les symptômes sont plus subtils que chez le chien. Quatre paramètres sont à étudier :

  • la mobilité
  • le niveau d’activité
  • les habitudes de toilettage
  • le tempérament de l’animal (son caractère)

La réduction de mobilité se traduit notamment par une difficulté à sauter. Le chat ne sautera alors plus aussi haut qu’avant, ni aussi souvent. Par exemple, s’il avait une place en hauteur où il aimait s’installer, il va peut-être l’abandonner.

Le niveau d’activité d’un chat souffrant d’arthrose est diminué, on le trouvera paresseux (chasse et joue moins, dort plus). Certains diront que c’est normal pour un chat qui vieillit, mais ce n’est pas vrai. La douleur provoquée par l’arthrose est ce qui l’empêche d’être actif ; en soulageant cette douleur, un chat peut retrouver une seconde jeunesse.

Enfin, lorsqu’un chat souffre de manière générale, la fréquence et le temps passés à faire sa toilette sont diminués. Il peut aussi devenir malpropre, agressif. Ces changements dans ses habitudes, son attitude générale peuvent être l’expression d’une douleur arthrosique.

Diagnostic et traitements

Pour effectuer le diagnostic de l’arthrose, le vétérinaire  réalise  un examen clinique complet de l’animal, aussi bien général, qu’orthopédique (examen des os et articulations) et neurologique (vérification de la fonction du cerveau, moelle épinière et des nerfs périphériques). Cet examen est réalisé en observant et en manipulant l’animal. Il peut être complété par des examens complémentaires tels que l’imagerie (radiographie notamment) et des examens sanguins pour exclure d’éventuelles pathologies associées.

La prise en charge de l’arthrose passe tout d’abord par la gestion d’un éventuel surpoids, en proposant une alimentation adaptée permettant d’atteindre la satiété tout en abaissant l’apport calorique.

Il est important d’adapter l’environnement du chat  en s’assurant qu’il puisse accéder à ses gamelles, à sa litière et à ses zones de couchage, en installant des griffoirs horizontaux et verticaux. Il est aussi recommandé de stimuler le chat afin d’augmenter son activité physique, avec des jeux (souris, balle), des gamelles anti-gloutons, des distributeurs de croquettes à débit ajustable….

Enfin, un traitement médical peut être mis en place avec des compliments alimentaires, voire des anti-inflammatoires et/ou des antidouleurs plus puissants (comme le tramadol, la gabapentine ou la prégabaline). La mise en place d’un tel traitement est décidée par le vétérinaire traitant et nécessite un suivi rigoureux.

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